Thierry Mechler

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THIERENBACH Variations Goldberg : une version pour orgue

jeudi 25 octobre 2001, par Thierry Mechler


Samedi prochain, à 20 h, à la Basilique de Thierenbach aura lieu le dernier récital d’orgue de l’Automne musical selon le nouveau concept des Musicales de Thierenbach.

C’est un concert particulièrement important qui sera donné samedi. Thierry Mechler jouera pour la première fois une version des Variations Goldberg qu’il a écrite personnellement pour l’orgue. A cet effet, nous avons rencontré le musicien pour nous parler de son projet et faire un premier bilan de cet Automne Musical nouvelle version.

Monsieur Mechler pouvez-vous nous donner vos premières appréciations sur cette première année du nouveau concept des Musicales de Thierenbach ?

- Dans nos concerts, nous avons voulu nous recentrer sur l’orgue et, à travers cela, célébrer le grand Jean-Sébastien Bach. Ainsi y aura-t-il dans le futur, tous les 28 juillet, date de sa mort, un concert et en second temps, tous les samedis du mois d’octobre un récital avec des programmes du Cantor et d’autres compositeurs qui lui doivent quelque part leur art.

Que pouvez-vous nous dire à propos de cette année ?

- Nous avons privilégié la qualité en faisant jouer de grands professionnels et pédagogues qui ont une réputation internationale. Chacun a apporté sa vision personnelle de la musique de Bach et le public qui, certes, aurait pu être un peu plus nombreux, en a été parfaitement conscient. Sa réaction nous encourage hautement à persévérer dans notre volonté de présenter des concerts de haute qualité.

Pour le dernier concert vous vous êtes lancé un défi en faisant une véritable création d’une version d’orgue des Variations Goldberg de Bach, qui plus est, de votre propre main.

- Je ne suis pas qu’organiste, je suis aussi pianiste et les Variations constituent immanquablement une tentation pour un pianiste. Véritable monument de complexité et de profondeur lyrique, elles ont été écrites pour clavecin à 2 claviers, et de ce fait, se prêtent admirablement pour une transcription à l’orgue. Elles se composent d’une Aria avec trente variations et exigent une virtuosité terrifiante. Dextérité, légèreté du toucher, variété d’attaque et jeu polyphonique sont des impératifs incontournables de toute exécution.

Avec les Variations Goldberg, on pense immédiatement à Glenn Gould.

- Ses versions de 1955 et 1981 sont indiscutablement les références. Mais pour moi, il ne s’agit pas de me mesurer ou de me confronter à cela, je veux simplement, avec mon expérience de Bach, les recherches musicologiques et la connaissance de l’homme, tenter de donner, en tant qu’artiste de mon temps, une vision telle que je la ressens et qui est aussi quelque peu une émotion, une ferveur et une partie de ma vie.

Y ALLER Le concert a lieu à la Basilique de Thierenbach samedi le 27 octobre à 20 h. L’entrée est gratuite.

Thierry Mechler, organiste mais également pianiste, donnera une interprétation toute personnelle des Variations de Goldberg.

P.-S.

In "L’Alsace" 25/10/2001
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